Le pétrole en campagne

Dans certains secteurs d'activité, la communication sur le respect de l'environnement est à utiliser avec grande précaution. Souvenez-vous de la publicité de Total sortie en 2006, presque 7 ans après le naufrage de l'Erika:

20 avril 2010, la plate-forme Deepwater Horizon située dans le Golfe du Mexique explose, provoquant la plus grosse catastrophe écologique des Etats-Unis. Le monde entier comprend alors que BP, le pétrolier le plus vert du monde, n'a de vert que son logo (BP a vendu son activité d'énergies renouvelables en 2008 pour se concentrer sur la production de brut...). BP a beau faire du mieux qu'il peut pour surmonter la crise et communiquer de la manière la plus judicieuse, c'est pas franchement réussi. 

Mais pendant ce temps, les américains sont inondés de campagnes de sensibilisation sur les ravages causés par cette marée noire. La National Wildlife Federation (fondation pour la préservation de la vie sauvage) sort du lot avec une vidéo qui se veut "choc". Je ne suis généralement pas favorable aux images violentes ou provocantes. Mais cette fois ce n'est pas ce genre là: les images dérangent, questionnent. Ce n'est pas une campagne choc, c'est une campagne percutante. Leur idée, pour communiquer sur la catastrophe est toute simple: puisque nous ne sommes pas capables de nous attendrir sur des animaux englués dans le pétrole, voyons un peu ce que ça donnerait si ce genre d'accident nous arrivait, nous, les humains.

Dans le même genre, la photographe Jane Fulton Alt a réalisé une série de photos: Crude Awaking (Réveil brutal). Son message: " Nous sommes tous responsables de mener une vie qui demande la création d'énergies non durables. Nous sommes également tous responsables d'une solution et nous devons travailler ensemble pour protéger l'équilibre de la vie ".