
Nous avons tous un jean's vintage et délavé, c'est même sûrement le vêtement qu'on a en triple exemplaires... Je vous annonce une bien mauvaise nouvelle: la technique du sablage, qui permet de délaver vos jean's adorés, et de plus en plus utilisée pour répondre aux dernières tendances de la mode, est dangereuse pour l'environnement mais également pour la santé des ouvriers. En effet le sablage, exécuté à la main, expose les travailleurs à la silicose, une maladie incurable, invalidante et mortelle. En Turquie, il a été interdit en avril 2009 cependant cette pratique perdure dans des ateliers de confection clandestins et s'est répandue dans des pays tels que le Bangladesh, Mexique, Cambodge, Chine, Pakistan, Inde et Indonésie (plus de détails sur le site de Ethique sur l’étiquette).
Le collectif Éthique sur l’étiquette et le réseau Clean Clothes Campaign, aidés des agences La face B agence engagée sur les problématiques sociales et environnementales et Zee Agency agence de communication "utile", ont imaginé un dispositif qui associe happening et mobilisation sur la toile.
Objectif final: inviter les gens à adresser un courriel aux marques et enseignes de vêtements qui n'ont pas répondu aux sollicitations précédentes pour demander l'arrêt de la technique du sablage. Une page web dédiée a ainsi mise en ligne (www.stop-au-sablage.org), comprenant l'appel aux marques, un formulaire d'envoi, la vidéo trailer et les outils d'information du collectif. Pour s'assurer de la reprise de l'opération "Il est mortel ce jean" sur la toile, des blogueurs influents en matière de mode et tendance ont été mobilisés pour relayer l'action coup du poing de l'ensablement de l'ouvrier.
Parmi les sept enseignes françaises contactées par le collectif, Promod, Carrefour et Casino ont répondu positivement. A l’échelle internationale, des poids lourds du secteur ont déjà banni la technique du sablage : H&M, Levi’s, Gucci, Esprit, G-Star… Reste donc à inonder d'emails Pimkie, Leclerc, Auchan, Kookaï, Benneton, Diesel, Replay ou encore Armani.

Le collectif concentre son action sur les secteurs à forte intensité de main d'œuvre comme le textile, les jouets ou les articles de sport. Membre français du réseau européen Clean clothes campaign (CCC), il regroupe une vingtaine d'associations de solidarité internationale, de collectivités territoriales, de syndicats, de mouvements de consommateurs et d'éducation populaire.
Pour en savoir plus : www.ethique-sur-etiquette.org.
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